Installation vidéo composée de deux projections simultanées en boucle sur les deux faces d’un mur situé au centre de l’espace d’exposition.

Matériaux: lecteurs DVD, projecteurs vidéo, chaise moulée en béton, tubes pleins en acier, cire microcrystaline, mur en gypse, peinture blanche.
Dimensions: projections vidéo de 10’X15’ et mur de 10’X15’ et de 24” d’épaisseur.

Des blocs de métal sont disposés dans l'espace à l'intérieur du champ de projection vidéo afin de créer de grandes ombres représentant des grattes-ciels sur un écran. Les ombres projetées se superposent sur une autre projection sur le même mur : une vidéo de mon ombre qui se déplace, passant, s'arrêtant et regardant. La combinaison des blocs et de la vidéo mettent en contexte l'ombre d'un marcheur, une sorte de flâneur dans un environnement urbain imaginaire. Un troisième élément essentiel à Cités est que l'ombre du spectateur est aussi projetée sur ce paysage urbain illusoire. Le spectateur se déplace à travers les bloc d'acier dans l'espace physique et se retrouve simultanément, avec le flâneur, dans une ville bi-dimensionnelle située sur l'écran de projection. Le temps du marcheur devient celui de l'imagination.

Cette installation vidéo met en place un mécanisme pour révéler une image d'un autre type. Cette image n'est pas liées au médium, elle n'est pas vidéographique, mais plutôt «virtuelle», une image en constante transformation qui ne se loge pas dans des modes prédéterminés de représentations et de dimensions. Ce type d'image échappe à toute circonscription à l'intérieur du champ visuel. Le regardeur se déplace à l'intérieur d'une image qui n'est ni vue ni représentée. D'une certaine manière, il marche à travers l'image matérielle de la vidéo.