Projets

Les Oies

Oeuvre d'intégration à l'architecture, Bibliothèque de Jonquière

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L'idée de travailler avec la volée d'oies des neiges est en relation avec la situation géographique de la ville de Jonquière sur la voie de migration des oies au printemps vers les Îles de Baffin. Aussi, la migration évoque la transformation et le parcours vers un lieu de rassemblement. Elle est une quête qui stimule l'imagination et permet de se mettre à la recherche d'univers inconnus et de dimensions nouvelles pour découvrir de nouveaux mondes et acquérir de nouvelles connaissances. Cette oeuvre est une métaphore de l'expérience que procure les livres qui permettent de réaliser des voyages imaginaires et d'acquérir des connaissances. Aussi, de la bibliothèque comme lieu de rassemblement et de transmission du savoir. Pendant l'élaboration de ma proposition, je me suis aussi questionné sur le rapport entre le livre numérique et le livre physique, entre l'objet virtuel et l'objet concret. Ainsi, cette oeuvre est conçue pour être à la fois virtuelle et réelle de par sa surface miroir, la projection des ombres et son interaction avec la lumière.
 
L'oeuvre est suspendue au centre du grand hall, sous le puits de lumière, et agit comme un lustre aux dimensions monumentales. Elle est conçue pour s'intégrer aux spécificités de l'architecture de la bibliothèque en conservant la transparence et l'ouverture sur l'environnement extérieur et en préservant les larges perspectives et la richesse multifocale du lieu. Elle est positionnée dans l'espace afin d'offrir de multiples points de vues sur la volée d'oies et les ombres projetées. Sa structure ovale dynamise l'oeuvre et la courbe permet une transformation dans le déplacement du visiteur. Aussi, le revêtement chrome permet de réfléchir l'environnement architectural et les gens qui se déplacent dans le lieu ce qui amène une union entre la forme et le fond et permet à l'oeuvre de se transformer au gré des changements atmosphériques.
 
L'ensemble rappelle les premiers dispositifs de mise en mouvement de l'image. L'oeuvre est composé de 24 oies comme il y a 24 images par secondes au cinéma. Ainsi, le vol de l'oie est décomposé dans la sculpture.  Les différentes dimensions de l'oeuvre permettent une découverte progressive qui s'enrichit dans le déplacement du visiteur. Elle se laisse découvrir dans ses multiples facettes qui situent l'individu au coeur de ma proposition d'intégration d'oeuvre dans ce lieu en pleine mutation et dédié à la transmission des connaissances.