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Les histoires invisibles

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Installation vidéo et sonore à dimension performative

Dans ce projet, Jean-François Côté construit un lieu où chaque spectateur a la possibilité d’élaborer ses propres trames temporelles et d’explorer les narrativités plurielles d'un dispositif vidéographique, performatif et sonore. Dans le lieu de diffusion, c’est par la multi projection, les canaux audios, les trajectoires des performeurs, les actions et les éléments physiques que se (re)construisent les récits. Ainsi, le spectateur a la possibilité de suivre plusieurs histoires de vies qui vont se croiser dans le temps. Les expériences de territoire et de frontières sont au cœur du récit ouvert afin de questionner la place de l’humain dans la société actuelle et donner forme aux troubles et aux beautés de ce monde. L’installation d’une durée de 30 minutes, répétée en boucle, est créée pour donner une sensation de travelling dans l’espace et le temps, une sensation de ralenti, de pause et d’accélération à travers des moments simultanés évoquant les cycles de la nature. Nous avons la possibilité de suivre chacun des personnages du récit à travers différentes périodes de la vie pour créer une série de tableaux dans lesquels se mélangent contemplation, normalité dérangeante et actions du quotidien. En contrepoint à la contemplation du paysage, les actions créées placent les performeurs et les spectateurs en témoins de la réalité du monde qui nous entoure.

Documentation vidéo courte


Documentation vidéo longue


Dans l’installation, le spectateur a la possibilité de faire son propre montage et mixage visuel et sonore par son expérience de déambulation. En relation avec son déplacement dans l’espace, cela lui permet de reconstruire les plans, les voix et les sons selon une nouvelle durée. L’idée est de créer un lieu fictif dans lequel les temps passé, présent et futur se regroupent dans l’expérience d’un même lieu physique. Le spectateur peut alors déambuler dans l'espace et composer un récit à partir de scènes existantes sous forme de projections sur des éléments physiques qui servent d’écran. À certains moments dans l’exposition, le présent s’organise autour de performances en temps réel devant le spectateur qui y participe indirectement.

Chaque scène est construite dans une intention de brouiller les limites entre le réel et la fiction. Parfois, l’image vidéo et l’action en temps réel se synchronisent pour créer une rencontre et cristalliser le temps entre l’espace réel et l’espace fictif pour ensuite se désynchroniser et reprendre des trajectoires différentes. D’une certaine manière, l’installation fait écho à la frontière comme un espace entre deux mondes en lien avec notre expérience de traverser l’espace et le temps en laissant une trace parfois éphémère et parfois durable sur le territoire. Les objets disposés dans l’installation et utilisés dans les actions proviennent de granges de différentes régions et sont choisis en tant que traces humaines laissées sur le territoire et comme marqueurs du passage du temps pour générer des récits.

Dans la version performative de l’installation, les actions constituent aussi une boucle de 30 minutes qui est reprise par les performeurs en insérant des décalages dans leurs performances afin que chacune des boucles soit différente de la précédente. Cela permet une transformation constante de la narrativité et une rencontre entre l’éphémérité du geste performatif et la durée de la vidéo et de l’audio rassemblés dans le dispositif installatif. Les actions sont basées sur des situations construites avec une transparence dans le jeu et dans les relations entre les performeurs de différentes générations. Les bruits de certaines actions sont captés par des micros et les voix sont amplifiées ce qui donne la possibilité de les intégrer à la trame narrative, de les spatialiser en les intégrants aux différents éléments physiques de l’installation que le spectateur découvre dans son déplacement.


Conçu, visualisé, écrit et réalisé par Jean-François Côté

Performeurs
David Bouchard
Éric Leblanc
Roland Lepage
Mélissa Merlo
Claudiane Ruelland

Collaborateurs au projet
Martin Bureau et Émile Bureau – Direction Photo
Ginelle Chagnon - Dramaturgie et assistance à la création
Patrick Watson - Musique
Nady Larchet – Conception sonore et dispositif
Benoit Blondeau – Conception et réalisation des éléments physiques de l'installation
David Paré – Pilote de drones
Felippe Martin – Opérateur de caméra
Yanick Crepault-Fortin – Opérateur de caméra
Steve Renaud – Assistance au pilote de drone
Cezar Valois – Data wrangling
Geneviève Martel – Direction de production
Pierre-Olivier Fréchette Martin - Direction technique
Josiane Roberge et Olivier Ricard – Vidéo de plateau
Charline Clavier et Gabriel Mondor – Photo de plateau

Avec le soutien financier de
Conseil des arts du Canada, Conseil des arts et des lettres du Québec

En coproduction avec
Recto Verso, Spira, La chambre blanche

Remerciements
Mélanie Bédard, Carol-Ann Belzil Normand, Catherine Benoit, Louis Blackburn, Geneviève Bournival, Jasmin Bureau, Jacques Bussières, Jeanne Couture, Vincent Deschênes, Dany Dion, Rachel Dubuc, Monsieur Juneau, Branka Kopecki, Carl-Dave Lagotte, Jean-François Lahos, Steve Marcotte et Caroline Gignac, Alie Gray, Marion Mercier, Sébastien Merckling, Sonoyo Nishikawa, Viviane Paradis, Normand Petit, Slobodan Radosavljevic, Corolann Rancourt, Christian Rivard, Ariane Sauvé, Claudine Thériault, Richard Thibault et son équipe à la Caserne 10 de la Ville de St-Marc-Des-Carrières, François Vallée, la Municipalité de St-Jean-de-l’Île-d’Orléans, la Municipalité de Saint-Gilbert, le Parc national de la Vallée de la Jacques-Cartier, l’Union des Producteurs Agricoles.